L'Histoire des Paras Canadiens

L'Histoire du 1st Canadian Parachute Battalion

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 Création du 1er bataillon canadien de parachutistes

Avant la Seconde Guerre Mondiale, l'Armée Canadienne ne dispose d'aucune unité de parachutistes.

L'Armée canadienne constitue le 1er Bataillon canadien de parachutistes le 1er juillet 1942. Sa création est inspiré par les succès des parachutistes anglais et allemands, il est aussi considéré que le transport aérien de troupes peut grandement faciliter la défense des régions éloignées du pays, voir qu'il peut permettre de reprendre rapidement des points attaqués par les unités aéroportées de l'ennemi.
Le bataillon est a l’origine constitué sur le modèle anglais : il est composé d'un quartier général, d'une compagnie de quartier général et de trois compagnies de fusiliers, soit 26 officiers et 590 hommes de troupes.

L'entraînement des parachutistes commence à Fort Benning, en Géorgie, puis l’entraînement est transféré au Camp Shilo au Manitoba. Pour se qualifier, une recrue doit effectuer au moins cinq bons sauts à partir d'un avion.

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A partir de 1943, la menace d'invasion du Canada devient de moins en moins probable et le 1er Bataillon canadien de parachutistes est rattaché à la 6e Division aéroportée de l'Armée britannique pour participer aux offensives en Europe.
En juillet 1943, un premier groupe se rend en Angleterre. À la fin du mois, le reste du bataillon équipé et armé à neuf entreprend la traversée à bord du paquebot Queen Elizabeth. Le bataillon relève désormais de la 3e Brigade de parachutistes, commandée par le brigadier S. James Hill, celle-ci comprend aussi deux bataillons anglais, le 8e et le 9e.

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En Angleterre, l'entraînement reprend, cette fois aux Carter Barracks à Bulford, près de Salisbury. Les hommes participent à des exercices de combat au niveau du bataillon et au niveau de la brigade.

Sous l'autorité du brigadier S. James Hill, l'entrainement se poursuit. Le but est d'améliorer la forme physique et mentale des parachutistes.
Il est nécessaire que les parachutistes se déplacent deux fois plus vite que n'importe qui d'autre. Il faut aussi un contrôle particulier pour maximiser les ressources et maintenir l'organisation des unités car les bataillons de parachutistes sont petits, environ 500 hommes, et n'ont que peu de munitions. De plus ils courent le risque de se voir éparpiller sur la zone de saut. Enfin chaque parachutiste doit être bon tireur et savoir se servir d'une large gamme d'armes, incluant celles de l'ennemi. Les parachutistes ne peuvent transporter que peu d'armements et de munitions.

 

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Il faut garder à l'esprit que les unités de parachutistes sont des troupes d'élite. Ils peuvent être déployées rapidement derrière les lignes ennemies et préparer ainsi le terrain pour les forces terrestres. Après avoir été parachutées, les unités aéroportées fonctionnent comme des bataillons d'infanterie et relèvent des mêmes commandements.

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Les parachutistes lors des entrainements doivent se plier à un régime exigeant de courses à pied qui vont jusqu'à 8km chaque matin, de marches forcées, d'entraînement au tir et d'exercices de bataille...
Chaque bataillon est soumis à un test qu'il doit réussir : l’objectif est de marcher 80 km avec équipement en moins de 18 heures.
Le 1er Bataillon canadien réussit le test le 19 novembre 1943.

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Ensuite de novembre 1943 à avril 1944, il débute une série de grands exercices de combat en vue de simuler le débarquement sur la côte française. Le 24 mai 1944, le Bataillon quitte Bulford pour être confiné au camp de transit de Down Ampney.

Il est prêt pour le combat.

Le 1er Bataillon Canadien de Parachutistes au combat

 Les Parachutistes Canadiens dans la bataille de Normandie

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, le 1er bataillon de canadien de parachutistes est parachutés sur le flanc est de la zone de débarquement, quelques heures avant l'arrivée des troupes d'assaut.

Malheureusement en raison des mauvaises conditions météorologiques et de la faible visibilité, les parachutistes sont éparpillés, parfois à des distances assez grandes du point de chute prévu.

Malgré cela, et en dépit de la résistance de l'ennemi, les hommes du 1er Bataillon de parachutistes canadiens atteignent leurs objectifs:
-Ils coupent les ponts sur la Dives et la Divette à Varaville et à Robehomme
-Ils protègent le flanc gauche du 9e Bataillon de parachutistes lors de leur assaut sur la batterie allemande de Merville
-Ils prennent une position stratégique à une croisée de chemins à Le Mesnil.

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Par la suite, le bataillon canadien participe aux opérations au sol lors de la consolidation de la tête de pont et de l'avancée des troupes alliées vers la Seine.

Le 6 septembre 1944, ils quittent la Normandie pour retourner à leur camp d'entraînement de Bulford.

Parmi les officiers et les hommes qui prennent part à la bataille de Normandie, le 1er Bataillon de parachutistes canadiens perd 385 hommes tués, blessés ou faits prisonniers.

La poursuite du combat en Europe

En décembre 1944, le bataillon est envoyé de nouveau au combat, les canadiens participent alors à la bataille des Ardennes, en Belgique.

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Le commandement leur confie la tâche, du 22 janvier au 19 février 1945, de maintenir une position alliée près de Roermond, au Pays-Bas, sur la Meuse. 

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Le 23 mars 1945, le 1er Bataillon canadien de parachutistes participe à la traversée du Rhin.
C'est l'opération "Varsity". En effet, une importante force de parachutistes et de planeurs regroupée sous le commandement du XVIII Corps aéroporté américain doit prendre et tenir une région boisée qui domine le secteur où le gros des forces alliées passera le Rhin. Les Allemands se défendent âprement et le 1er Bataillon subit des pertes importantes. 

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A la suite de l'opération "Varsity", la 6e Division aéroportée, reçoit l'ordre d'avancer sur les plaines du nord de l'Allemagne, en direction de la mer Baltique, avec la 2e Armée britannique.

Utilisant divers moyens de transports, ou étant simplement a pied, les canadiens traversent le canal Dortmund-Ems à Ladbergen, la rivière Weser près de Celle, puis l'Elbe à Lauenbourg.
Passé l'Elbe, les Allemands se rendent souvent sans opposition. La guerre touchant à sa fin.
Mais la 3e Brigade de parachutistes a encore pour objectif Wismar, sur la côte baltique. 

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 Les Canadiens, sous le commandement du Lieutenant-Colonel Fraser Eadie, entrent à Wismar le 2 mai 1945, quelques heures seulement avant l'armée russe.
Six jours plus tard, la Capitulation Allemande est signée.

Le 1er Bataillon canadien de parachutistes retourne au Canada en juin. Après un congé de 30 jours, ses hommes doivent se présenter à Niagara-on-the-Lake, dans l'Ontario, dans le but d'être engagé dans la Guerre du Pacifique. Mais celle-ci touchant elle aussi à sa fin, les hommes sont transférés à des unités permanentes, ou retournent à la vie civile.

 

source: Centre Juno

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